La lutte contre la concurrence déloyale, la politique de logement et les investissements publics sont les trois priorités du secteur de la construction, a indiqué jeudi la Confédération Construction (CC) lors du traditionnel forum organisé à l’occasion de l’ouverture du salon Batibouw, à Brussels Expo.
« Nous voulons que la construction belge redevienne le moteur de l’économie », a souligné Robert de Mûelenaere, administrateur délégué de la Confédération Construction. « Pour cela, il faut non seulement une augmentation des investissements des pouvoirs publics et des particuliers, mais aussi un renforcement de la compétitivité de nos entreprises. »
La confédération a une nouvelle fois déploré « la concurrence anormale des entreprises étrangères qui font usage de prix impossibles à contrer ». « De nombreuses entreprises étrangères détachent du personnel dans notre pays, ce qui renforce encore la distorsion de concurrence et entraîne beaucoup de cas de fraude sociale. »
Les entrepreneurs de la construction résidentielle sont eux aussi inquiets, les ménages ayant de plus en plus de difficultés à boucler le financement de leur projet, relève la CC. « Les autorités doivent veiller à ce que les incitants actuels de la fiscalité immobilière (comme le bonus logement) soient, au moins, maintenus et les banques à ce que la population ait suffisamment accès au crédit hypothécaire. La croissance démographique nécessitera 600.000 nouveaux logements d’ici 2030. »
Enfin, les entrepreneurs déplorent la faiblesse des investissements publics. « Le niveau d’investissement doit s’élever à au moins 3% du PIB, soit la moyenne des pays voisins. » « La construction est toujours un poids lourd de l’économie belge », qui génère 10% des recettes de l’État et emploie encore 215.000 personnes salariées, a conclu M. de Mûelenaere.